Le trot est allure est une allure sautée, symétrique, à deux battues, par bipèdes diagonaux.
C'est l'allure à laquelle le chien est le plus endurant, c'est pourquoi elle est courante à la chasse. C'est aussi au trot que les juges d'exposition vérifient la dynamique des aplombs d'un chien.
La pose d'un postérieur se fait en meme temps que celle de l'antérieur de l'autre cote, ce qui donne les battues suivantes:
postérieur droit + antérieur gauche -> postérieur gauche + antérieur droit
En fait, le postérieur est posé légérement avant l'antérieur, mais c'est difficile à discerner à l'oeil nu.
A vitesse reduite, le chien a toujours deux pieds au sol.
Quand la vitesse augmente, une phase de suspension intervient entre chaque phase d'appui.
L'ancien braque du Bourbonnais était réputé trotteur. Lors de la recréation de la race dans les années 70, on n'a pas pu retrouver cette caractéristique.
Pourtant, j'ai pu voir dans ma jeunesse un demi-sang que nous avions qui avait ce trot soutenu dont parlaient les anciens. Il l'utilisait souvent et avait à cette allure la vitesse qu'aurait un chien de même taille au petit galop. Hélas stérile, ce male n'a pas pu passer son allure aux Bourbonnais actuels.
Se pose donc une question: qu'est-ce qui fait qu'un chien est trotteur? Voici l'état de mes réflexions sur le sujet:
Il semble que les chevaux trotteurs aient généralement l'épaule droite, c'est à dire l'omoplate relativement verticale. Cette particularité, les empêchant d'aller chercher du terrain loin devant avec leurs antérieurs, favoriserait le trot par rapport au galop.
C'est un sujet qui peut devenir polémique, car beaucoup voudraient une Bourbonnais avec un corps très court, comme l'épagneul breton. Il me semble que cette caractéristique n'est pas souhaitable pour un chien trotteur, et que les anciens Bourbonnais n'étaient pas très courts.
Il est facile de voir sur les schémas ci-dessus, qu'au premier et troisième temps du trot lent (premier, troisième et quatrième du trot rapide), les antérieurs et postérieurs peuvent se gêner dans leurs mouvement si le corps est trop court par rapport aux pattes. C'est pour cela que l'épagneul breton n'est pas connu pour son trot, alors que le berger allemand, avec son long corps, est un trotteur émérite.